• Une auteure: Han Suyin (suite)

    C'est donc vers mes 14 ans que je découvrais  Suyin. Période ado, les années 70, des films qui marquent comme Love Story...bref, du romantisme pleins les yeux et le coeur.
    Je découvre un monde inconnu, ce monde de la Chine en pleine mutation. Tout un monde de personnages  tels les  missionnaires chrétiens, les jeunes communistes, les vieux chinois eux anti communistes, les réfugiés, les étrangers, tout un monde que Suyin a pu suivre, rencontrer, analyser, se forgeant ses propres convictions et qui annonce un bouleversement total dans ce pays. Je découvre à travers ses écrits des scènes que je ne pensais pas exister. Je voyais ce monde avec l'exotisme du charme des pagodes, des coiffures et vêtements où je voyais les chinoises telles des reines, les beaux jardins et leurs lotus...Suyin  ouvre mes yeux sur une autre réalité ...

    Une auteure: Han Suyin (suite)

    Il a bien souffert ce livre d'avoir été lu et relu. A l’intérieur j'ai noté: acheté à l'Indépendant, Villefranche de Lauragais; 16 octobre 1973. Car vrai lorsque j'ai du le rendre, je m'étais promis dès que possible j'irai me l'acheter. Et depuis il ne m'a jamais quitté. Alors bien sûr que l'atout principal de ce livre fut  l'histoire d'amour entre Han Suyin et Ian Morrison qu'elle appelle Marc dans son livre (livre édité en 1952, on peut comprendre).

    Résumé:Multiple splendeur reste un des plus beaux romans de notre époque. Très largement autobiographique, il se situe à Hong Kong où se rencontrent Marc et Suyin. Tout devrait les séparer : il est anglais, elle est eurasienne. Journaliste, il parcourt le monde. Médecin, elle souhaite se fixer en Chine. Enfin, il est marié. Mais entre eux, c'est la passion, la flamme, la multiple splendeur de l'amour que Han Suyin sait dire avec une beauté de sentiment et de style, une poésie incomparables.
    Avec pour toile de fond Hong Kong d'abord, sa foule bigarrée, ses personnages hauts en couleur, leurs secrets, leurs aventures. Puis la Chine en pleine transformation, en plein bouleversement révolutionnaire où Han Suyin va retrouver ses vraies racines, sa famille chinoise, son peuple. Car Multiple splendeur est aussi une extraordinaire peinture de cette Asie de l'après guerre où se sont affrontés les nostalgiques du "bon vieux temps" et ceux qui le méprisaient, oeuvrant pour que l'Asie s'en détache et se reconstruise sur des bases entièrement nouvelles.
    Mais, au premier plan, il y a l'amour de Marc et Suyin, une union parfaite, douée, au-delà de sa fin tragique, d'une qualité impérissable.

    L'histoire ne va pas s'achever sur un "Happy end" le résumé nous le fait comprendre, Ian Morisson va mourir  en 1950 pendant la guerre de Corée. Il est  l'un des premiers journalistes tué  dans cette guerre.

    Hommage vibrant comme seules les plus grandes douleurs savent l'exprimer...

    Puis voilà que la télé à cette époque nous passera le film "la colline de l'adieu" et bien sûr mes cahiers d'écolier vont récupérer les photos sur le Télé Poche...

    Une auteure: Han Suyin

    Jennifer Jones pouvait rivaliser en beauté avec Han Suyin dont j'ai pu voir des photos d'elle jeunette sur la toile.

    Une auteure: Han Suyin

     Les dernières lignes du livre si belles, restent l'un de mes passages préférés:
    Regarde! dit l'enfant. Regarde!" Dressée un moment sur la pointe des pieds, j'avais tenté de saisir le Ciel avec mes mains? "Regarde!" Dans mes mains vides et ensorcelées, je tiens un trésor fabuleux: le vide immense du Ciel, la vacuité de l'espace et la magie des barques du temps. Vois comme cela m'a transformée: je suis à présent couronnée de néant, enveloppée d'absence, trônant sur rien, impératrice de cette gloire excessive: la splendeur et la richesse de l'amour et de la mort.
    Je m'assieds et je rêve comme si...
    Comme si mon rêve était réalité. Car maintenant, pareille à Marc, je ne sais plus ce qu'est la réalité et ce qu'est le rêve.Et si c'est un rêve, c'est alors que j'ai fait un rêve merveilleux pour m'abriter de la nuit, et même le souffle du ciel peut le faire envoler.
    J'ai fait un rêve merveilleux. J'ai rêvé de la vie et de l'amour et de la mort, du rire et des larmes, du bien et du mal, et de toutes ces choses qui sont égales sous le Ciel qui égalise toutes choses.
    Un rêve merveilleux, ma multiple splendeur.
    (A suivre encore sur cette auteure)

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  • Commentaires

    1
    pontdevie/pivoine
    Vendredi 4 Mars 2016 à 10:55

    Notre adolescence nous ouvre le coeur et les yeux vers d'autres mondes qui nous font rêver. Je ne connaissais pas. Merci de me faire découvrir.

    Bon week-end. Bises.

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