• Eternel recommencement!

    La vie défile vite comme un train devant des paysages, des villes avec leur arrêt plus ou moins long… elles semblent si peu lointaines ces haltes…la rue Bouteille, la route d’Albi, le presbytère de ce petit village, Blagnac, Toulouse, Lyon… Mais la nostalgie ne se veut pas triste et le petit d’homme qui y livre ses souvenirs sera un jour bien heureux d’entrer dans le monde des « adultes ». A son tour d’avoir des petits d’homme… 2 blondinets à 6 ans d’écart , 2 diablotins à l’apparence angélique. L’aîné que l’on surnommera pendant des années « Caliméro » puis « le busard puis Peter Pan au fur et à mesure de ses métamorphoses. Et le second surnommé « la puce », surnom qu’il garde encore à 34 ans.
    L’aîné est un amoureux des bêtes que toute seule, Vickie, le cocker, ne peut combler. Aussi, dans la nature, il récupère toute sorte d’insectes qu’il s’empresse d’engouffrer dans ses poches de chemisettes ou de pantalons à la grande frayeur de sa génitrice lorsque qu’elle vide les vêtements de ces cadavres qui bien sûr n’ont pas survécu à ce traitement « amoureux ». Le plus terrible sera le jour où un canari, échappé dans le lotissement aura le malheur de se poser dans cette maison du bonheur
    - oh, je le veux, je le veux !
    -tu feras attention à lui ?
    -Oui, oui !
    Faiblesse maternelle qui cède. Ce jour là, elle prépare le repas, son amie de toujours est venue pour la soirée. Et tout le monde se retrouve pour passer à table.
    - Et ton canari ?
    -Il dort.
    -Il dort ? Où ?
    Et là, il repart pour revenir avec une grosse boîte d’allumettes. Horrifiées, elles le voient ouvrir non sans peine la boîte et constater la mort de la pauvre bête dont il avait pris la peine de lui faire un lit avec du coton.
    -Assassin ! sera le cri de l’amie.

    Eternel recommencement!

     L'angélique "Caliméro"


    Il aura sa période mystique et c’est à Lourdes qu’il en fera la démonstration. Au moment de remplir la bouteille d’eau bénite, voici qu’il vient vers la famille, la bouche pleine d’herbe.
    -Mais il est fou !
    - Elle l’a fait Bernadette, elle l’a fait ! Et un regard noir comme un chien à qui on voudrait enlever son os dissuadait de le faire cracher
    -D’où il sait ça ?
    - C’est écrit là!
    Il est vrai que personne n’avait fait cas des paroles de la Vierge inscrites dans le lieu.
    Les repas ne sont pas tristes, les deux frères se disputent pour le verre qui a le décalcomanie du moment, aussi le plus rapide s’empressera d’y cracher dedans pour être sûr que l'autre ne lui prendra pas.

    (Toujours "Calimero" dans un jardin en Espagne)

    La Puce, elle, prend sa mère pour la poubelle de table…la peau de saucisson, la croûte d’une tarte, l’os soigneusement rongé , un morceau mastiqué qu'il n'aura pas réussi à avaler iront directement dans l assiette de sa mamoune…il ne supporte pas la vue de ses déchets
    Il faudra aussi lui faire comprendre que Vickie la chienne, elle, elle ne peut pas aller aux toilettes alors qu’il cesse de faire ses besoins dans le jardin.
     La Puce a de la fièvre pour un oui, pour un non. La mauvaise note à l’école, le cahier qu’il ne trouve plus…c’est la fin du monde à chaque fois.
    Il fera des jolies factures de téléphone en période de Noël rien que pour
    discuter avec le Père Noël quand les parents ont le dos tourné.
    Il est le 1er à se précipiter sur le téléphone quand il l’entend et suivant la personne qui est au bout du fil on l’entendra dire :
    -Le numéro que vous avez demandé n’existe plus !Et il raccroche.
    Et oui, il a ses têtes.

    La "Puce"

    Le temps a passé et avec eux leur naïveté...il y aurait tant à raconter encore sur leur insouciance.

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  • Commentaires

    1
    pontdevie-pivoine
    Mardi 25 Novembre 2014 à 14:02

    Amusants ces portraits, très attendrissants aussi. 

    J'ai une soeur et un frère plus jeunes, mais j'ai vécu ma vie de gamine, enfermée dans ma bulle et dans mes livres qui étaient mon échappatoire d'une vie "différente" de la leur. Je n'ai donc que très très peu de souvenirs communs ou d'eux. Il faudrait que j'ouvre les tiroirs de ma mémoire pour voir s'il reste quelques souvenirs enfouis, mais j'en doute car même les photos ne me rappellent rien.

    Bonne journée et bises depuis un Paris gris.

    2
    Mardi 25 Novembre 2014 à 15:10

    C'est  amusant cette présentation....j'ai souri du début a la fin!

    bisous humides de mon coin du Finistere

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