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Le jardin des Chartreux
3 petits d'homme viennent de quitter le 14 rue Bouteille. Ils vont jouer au jardin des Chartreux. La grande soeur connaît le chemin par coeur et peut ainsi s'y rendre comme une "grande". Vite fait de passer devant chez la crémière, longer la rue Touret, ignorer la grande école, ignorer l'immeuble qui un jour sera décoré d'une gigantesque fresque représentant les plus illustres lyonnais et enfin arriver quai Saint Vincent. Leur trajet semble long jusqu'à l'impasse Gonin et encore plus long lorsqu'ils entament la montée jusqu'au jardin...
(impasse Gonin, photo prise en 2010)
Ah, ces arbres immenses! Les petits d'homme n'avaient rien à craindre du soleil qui se faisait terrible certains jours car les branches se rejoignaient, formant une défense invincible aux rayons et leur offrant la plus sûre des protections.
C'est une belle journée où les oiseaux les accompagnent de leur chant. Il faudra bien des années avant que la grande soeur mette un nom sur ces oiseaux, des années avant qu'un chant, lors d'une autre promenade solitaire et qu'alors, y prêtant cas, le flou de sa mémoire se dissipe et la transporte au jardin des Chartreux. Les merles étaient les compagnons de ce jour de sortie.(photo prise en 1995)
(photo prise en 2010)
Le jardin a plusieurs paliers. Eux, doivent s'arrêter au 1er. Interdit d'aller plus haut. La grande soeur, un jour ira s'aventurer jusqu'au dernier. Elle reviendra très vite à celui qu'elle appelle "le petit jardin" car il est dans un enclos et ce qu'elle découvre avec celui du haut, c'est qu'on n'en voit pas les limites et qu'en plus, une route le borde.
Les 3 petits d'hommes n'ont pas de compagnons de jeux. Ils n'en éprouvent pas l'utilité, ils ont l'habitude de jouer ensemble... et puis, et puis... tous ces autres enfants vêtus endimanchés n'ont rien de commun avec eux qui sont venus pour jouer et qu'on a vêtus en conséquence pour leur permettre de se salir le cas échéant. Alors, ils sont libre de leurs mouvements, libre de s'asseoir à même le sol, grimper , sauter, tomber, se traîner... bref, toute la panoplie de la liberté.(le jardin du haut, photo 2010)
(photo 2010)
Epilogue: il est des lieux qui s'évanouissent avec l'enfance...le jardin du bas ou "petit jardin" n'est plus accessible, le voici devenu privé pour une autre utilité.
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Commentaires
2pontdevie-pivoineSamedi 16 Août 2014 à 09:53J'aime ce récit de ton enfance, ça me ramène bien des années en arrière, à mon enfance et j'aime ce petit goût de "roudoudou" qui me monte à la bouche, cette période où les enfants pouvaient s'aventurer seuls sans rien craindre !
Très bon week-end.
Merci merveilleuse conteuse
Bises
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Beau récit comme vous savez si bien décrire, amitiés et bonne soirée.
Mary