• Rue Pargaminières

    A Toulouse, près de la place du Capitole, c'est une rue qui commence à se transformer, le visage de certaines façades se mettent peu à peu au goût du jour , faisant oublier ce temps où de petites gens vivaient derrière ces murs.
    Des petites gens vivant simplement, hors du confort et du bien être d'aujourd'hui. Cette façade, je l'ai prise en photo avant qu'elle ne disparaisse, heureuse de la retrouver encore intacte.

     

    Ici vivaient au rez de chaussée mes grands-parents paternels. Un appartement de 3 piéces en enfilade dont celle du milieu était une pièce noire, c'est à dire sans fenêtre. Appartement sans salle de bains. La porte d'entrée donnait sur un couloir qui au fond avait une porte donnant sur une minuscule cour . C'est elle qui possédait les toilettes servant à l'ensemble des locataires... du moins je le suppose.
    J'aimais venir chez eux, ma grand mère était bonne cuisinière et j'étais assez chouchoutée même si cela ne se traduisait ni en mots, ni en caresse. Elle aimait me faire des robes ...que je trouvais horribles à porter comme une à gros pois et son énorme noeud dans le dos alors que nous étions dans les années 70.
    Je souris aujourd'hui en y pensant ainsi qu'à d'autres scènes comme celle où mon grand père si fier de sa mobylette qui, un jour nous l'a faite entrer dans la minuscule cuisine pour je ne sais plus quelle raison...il y tenait tant!
    Et cette autre scène où n'ayant pas l'habitude d'être enfermée j'avais pris une chaise de la cuisine pour m'installer avec livres et cahiers dans la rue, au grand dam de ma grand mère lorsqu'elle m'avait vue ainsi. Morte de honte, elle m'avait envoyée sur la place du Capitole pour aller réviser ce brevet que je devais passer. Il paraît qu'en ville on ne fait pas ces choses là.
    Je dormais dans cette pièce du milieu qui a été la chambre de mon frère aîné. Son lit était un lit cosy. Il était encore rempli de ses objets personnels... une boule de neige en verre que je m'amusais à renverser pour y voir les flocons voler, ses livres de la bibliothèque verte sur une des étagères...un titre me revient: "les 6 compagnons", alors que moi je lisais plutôt la série "le club des cinq"...Nous n'avions pas la même bibliothèque.
    Tout un petit monde personnel était regroupé avec ce lit cosy et je m'émerveillais de voir que le soir, la nuit, rien ne se quittait, tous étaient là, à portée de ma main accompagnant et veillant à mon sommeil de jeune adolescente

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 11 Août 2014 à 18:01

    Super, le lit cosy me rappelle des souvenirs de jeunesse, ma soeur et moi en avions un, bien pratique pour ranger.

    Belles histoires. Continue.

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