• Une page qui se tourne définitivement...

    C'est en voulant voir sur Google Maps  ce lieu qui était notifié  sur la feuille de démobilisation en 1940 de  mon grand-père que me voila ensuite entraînée à revoir une ancienne habitation  dans laquelle nous avions vécu entre 1967 et 1968.
    Cette année 1967 après avoir vécu une année dans la maison de campagne de mes grands- parents arméniens, nous allions aménager sur Toulouse dans un logement de fonction. Un appartement de 4 pièces situé au dessus des bureaux d'une entreprise de messagerie routière.  Bien sûr que nous étions bien mieux logés qu'à Lyon  mais pour le confort il restait encore à voir car je me souviens que la salle de bains n'avait pas de douche et si la cuvette avait disparu, un lavabo la remplaçait . Petit à petit on commençait à avoir quelques meubles car pour Lyon, l'appart était un meublé mais encore cette année là, nous dormions dans la même chambre avec le petit frère et la petite soeur et dans le même lit.
    Mais j'ai le souvenir d'un radiateur électrique dans cette chambre qui me gonflait de bonheur quand l'hiver était arrivé par cette chaleur qui nous cocoonait.
    J'ai le souvenir où le soir dans cette chambre avant que l'on s'endorme, je prenais un livre pour leur raconter une histoire.
    J'ai le souvenir où, un jour , nous avions gardé un oeuf frais vendu par la crémière et que nous avions donné à couver à une poule naine dont j'ai perdu le nom et  le poussin qui avait réussi à naître deviendra plus tard une énorme poule blanche que la petite soeur cajolait amoureusement.
    J'ai le souvenir de cette bande de copains et copines dévalant la route d'Albi pour venir me chercher afin de jouer...comme des gosses que nous étions.
    J'ai le souvenir des évènements de mai 68 et de ce comité de travailleurs exigeant que le portail soit fermé, que l'on refuse de faire entrer les camions sinon ils viendraient tout casser.
    J'ai le souvenir de cette cabane qui se trouvait tout au fond du parking, après les quais de déchargement où nous jouions tous les trois ensemble avec cette vue qui donnait sur le chemin de fer...
    Et j'ai le souvenir où bravant les interdits , on s'aventurait sur le chemin de fer, longeant la voie et regardant avec envie les trains passer.

    Mais aujourd'hui, j'ai découvert ceci...

    Une page qui se tourne définitivement...

    C'est une autre entreprise qui avait pris la suite et aujourd'hui voila qu'elle aussi disparaît et que la démolition est en route.

    Une page qui se tourne définitivement...

    La 1ère fenêtre que l'on voit sur le coté était la fenêtre de notre chambre. Le numéro a totalement disparu ainsi que l'appellation de la route pour lui en donner une autre qui n'a plus rien à voir avec l'ancienne.
    Heureusement que les souvenirs restent  car de voir ainsi disparaître ce qui a fait notre vie c'est comme si déjà nous n'existions plus...

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  • Commentaires

    1
    pontdevie-pivoine
    Dimanche 16 Novembre 2014 à 15:26

    J'avais retenu ton idée m'ivitant à rassembler mes souvenirs. J'ai donc entrepris de noicir les pages d'un cahier d'écolier, peut-être d'autres suivront, de mes souvenirs d'enfance, de travail aussi car ma vie professionnelle m'a comblée. J'en suis au stade des notes que je développerai ensuite.

    Nous étions logés par le patron de mon père, un marchand de charbon. Notre chambre à nous, les enfants, se situait à l'étage d'une maisonnette misérable, bien retapée par mon père très bricoleur mais "interdite à l'habitation". Dans cette chambre, point d'isolation, aussi en hiver, on chauffait au poêle à gaz juste avant de monter et nous éteignions avant de nous endormir. Nous dormions presqu'habillés, sous une montagne de couvertures, une brique chaude aux pieds, complètement enfouis sous les draps. Le matin, le froid était revenu et la condensation, sur les vitres, formait des cristaux de formes différentes, magnifiques. Il ne fallait surtout pas y toucher ni gratter, de peur que la vitre se casse. C'était d'une grande beauté. Nous faisions de la buée avec notre bouche et ça nous amusait. Pas de toilettes, un sceau que mon père allait vider chaque jour dans l'unique WC à la turque, qui servait aussi pour les ouvriers, au fond de la cour. Pour la grande toilette, c'était dans une bassine émaillée verte et blanche que ma mère faisait chauffer l'eau et qu'elle installait dans une pièce du bas (il y avait la cuisine, pièce à tout faire, et une chambre, celle de mes parents) devant le chauffage, une fois par semaine.

    Bonne fin de dimanche et gros bisous. Je passe à ton prochain article avec bonheur. Il fait froid et tout gris sur Paris tout calme, les gens sont déjà dans les centres commerciaux pour leurs achats de Noël.

    2
    Dimanche 16 Novembre 2014 à 22:58

      Bonsoir...étant fille d'instituteurs ,nous habitions un logement de fonction dans un tout petit village de 250 habitants a al campagne..Au 1er,2 chambres.celle de mes parents et la nôtre les 2 filles qui dormions ds le mm lit,a  cote le lit de ma grand-tante .au rez de chaussée,la cuisine,une salle a manger et la chambre de mes 2 frères et de mon grand-père .Le WC était un trou en hauteur qui me faisait tres peur.nous nous lavions ds l’évier de la cuisine.Pas de chauffage ds les chambres et une cuisinière a charbon ds la cuisine .

    Bisous

    3
    Mercredi 19 Novembre 2014 à 21:32

    Les souvenirs douloureux  devraient restés enfouis, voire oubliés mais à vrai dire ils sont notre chemin, le devoir de mémoire pour savourer mieux le présent, quoique la souffrance reste !

    Bises amicales geno super.

    Mary

    4
    Mercredi 19 Novembre 2014 à 21:52

    Ben tu sais Marynord,j'avais tout oublie,les bons et les mauvais sauf que je savais qu'il y avait des mauvais puisque je suis devenue fibromyalgique a cause d'eux!J'ai retrouve toute ma mémoire et je trouve que c'est mieux quand même !

    Re bisou

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