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Samedi soir nous voici de sortie. D'ailleurs 8 jours avant nous étions aussi de sortie et samedi prochain nous le serons encore. D'avoir tant d'amis qui sont dans la musique, l'agenda se trouve chargé en concert. Je pourrais en mettre plus sur le blog mais les concerts ne diffèrent guère en style . Si je mets celui ci c'est qu'il est bien différent de ceux que l'on va voir d'hab.
Mais d'abord comme il avait lieu à Pau, nous avions décidé d'aller au restaurant. Notre choix s'est fixé sur un restaurant chinois où les plats sont à volonté.
Un petit selfie avec le couple d'amis qui nous suit dans beaucoup de ces concerts.
Ensuite après un repas (plutôt pantagruélique tant on s'est servi et resservi) via le cabaret où une amie assurait son show.
Beaucoup de monde, toute les tables étaient réservées. On s'y est pris trop tard lorsqu'on a téléphoné.
Seul instrument, le piano. Alors le style de ce quatuor (car ils sont quatre) est tout le répertoire musical des James Bond du cinéma depuis le 1er à aujourd'hui.
Un très beau travail de voix.
Notre amie Fifi qui nous a fait admirer chacune de ses toilettes pour plusieurs de ses prestations ce soir. Mais bon, sa voix était bien sûr l'atout majeur. C'est une ancienne professeur de chant qui joue aussi dans le groupe de Freddy. Elle est ouverte largement musicalement à bien des styles.
Merveilleuse voix, merveilleuse interprétation, il nous a charmés.
Belle soirée que ce samedi où la pluie n'avait pas cessé de la journée.
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Acheté en 1991, un des 5 volumes de l'autobiographie d'Han Suyin. Il retrace la rencontre de ses parents et sa petite enfance et bien sûr avec les évènements se déroulant en Chine. Le livre débute en 1885 et s'achève en 1928.
Résumé:
« L'Arbre blessé », c'est la Chine immense et si longtemps objet de curiosité puis de convoitise pour les pays occidentaux, et maintenant devenue puissance avec qui tous doivent compter extraordinaire métamorphose d'une Chine aux traditions millénaires en Chine révolutionnaire de Sun Yat-Sen et communiste de Mao Tse-toung.
Ces temps anciens tout agités de famines, de rivalités entre seigneurs de guerre, d'abus de pouvoir impériaux, les temps plus proches des constructions de voies ferrées, de la mainmise européenne sur la Chine, Han Suyin les raconte, les explique à travers l'histoire des siens car, dit-elle, la vie d'un homme commence par ses ancêtres et se continue en ses descendants - et la vie de son père, la sienne propre, commencent avec la Famille et se confondent avec celle de la Chine.Edité en 1980 il achève le cycle des 5 volumes de sa biographie, je n'ai pas les autres.
Résumé: "La moisson du Phénix débute en 1966 et se termine en 1979. L'explosion de la révolution culturelle a bouleversé la vie des Chinois et l'avenir du pays. Han Suyin et sa famille ont vécu cette expérience qui constitue un document fascinant, car elle montre comment un peuple résiste aux catastrophes et aux tragédies. L'ouvrage de Han Suyin a une portée universelle. Il n'appartient en effet ni à la politique ni à l'histoire, mais nous apprend comment l'être humain les subit; la passion et l'amour survivent à tout.
Mais j'ai pu lire aujourd'hui avec Internet un article de journal paru lors de sa diffusion en 1980 qui est une terrible critique sur ce livre: "La Moisson du phénix », de Han Suyin, est une innommable bouillie de demi-aveux embrouillés à dessein, de bassesses courtisanes et de ragots de concierge." Oups! ça n'a pas plus à tout le monde. Mais vrai qu'Han Suyin a soulevé aux cours des années quelques critiques pour certains de ses points de vue. Mais laissons aux lecteurs comme moi qui cherchent l'évasion à travers une société inconnue, mode de vie totalement différent, des idées autres que les notre se faire leur opinion.
Et d'ailleurs laissons Han Suyin, elle même dans ce livre noter sa pensée:
"Je côtoie les systèmes d'idées, je m'y adapte tant bien que mal. Je ne suis engagée nulle part. Une seule chose me préoccupe: dans la grande marche de l'histoire, tel ou tel système aura-t-il permis au peuple chinois d'avancer? C'est le seul "camp " auquel j'appartiens."
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C'est donc vers mes 14 ans que je découvrais Suyin. Période ado, les années 70, des films qui marquent comme Love Story...bref, du romantisme pleins les yeux et le coeur.
Je découvre un monde inconnu, ce monde de la Chine en pleine mutation. Tout un monde de personnages tels les missionnaires chrétiens, les jeunes communistes, les vieux chinois eux anti communistes, les réfugiés, les étrangers, tout un monde que Suyin a pu suivre, rencontrer, analyser, se forgeant ses propres convictions et qui annonce un bouleversement total dans ce pays. Je découvre à travers ses écrits des scènes que je ne pensais pas exister. Je voyais ce monde avec l'exotisme du charme des pagodes, des coiffures et vêtements où je voyais les chinoises telles des reines, les beaux jardins et leurs lotus...Suyin ouvre mes yeux sur une autre réalité ...Il a bien souffert ce livre d'avoir été lu et relu. A l’intérieur j'ai noté: acheté à l'Indépendant, Villefranche de Lauragais; 16 octobre 1973. Car vrai lorsque j'ai du le rendre, je m'étais promis dès que possible j'irai me l'acheter. Et depuis il ne m'a jamais quitté. Alors bien sûr que l'atout principal de ce livre fut l'histoire d'amour entre Han Suyin et Ian Morrison qu'elle appelle Marc dans son livre (livre édité en 1952, on peut comprendre).
Résumé:Multiple splendeur reste un des plus beaux romans de notre époque. Très largement autobiographique, il se situe à Hong Kong où se rencontrent Marc et Suyin. Tout devrait les séparer : il est anglais, elle est eurasienne. Journaliste, il parcourt le monde. Médecin, elle souhaite se fixer en Chine. Enfin, il est marié. Mais entre eux, c'est la passion, la flamme, la multiple splendeur de l'amour que Han Suyin sait dire avec une beauté de sentiment et de style, une poésie incomparables.
Avec pour toile de fond Hong Kong d'abord, sa foule bigarrée, ses personnages hauts en couleur, leurs secrets, leurs aventures. Puis la Chine en pleine transformation, en plein bouleversement révolutionnaire où Han Suyin va retrouver ses vraies racines, sa famille chinoise, son peuple. Car Multiple splendeur est aussi une extraordinaire peinture de cette Asie de l'après guerre où se sont affrontés les nostalgiques du "bon vieux temps" et ceux qui le méprisaient, oeuvrant pour que l'Asie s'en détache et se reconstruise sur des bases entièrement nouvelles.
Mais, au premier plan, il y a l'amour de Marc et Suyin, une union parfaite, douée, au-delà de sa fin tragique, d'une qualité impérissable.L'histoire ne va pas s'achever sur un "Happy end" le résumé nous le fait comprendre, Ian Morisson va mourir en 1950 pendant la guerre de Corée. Il est l'un des premiers journalistes tué dans cette guerre.
Hommage vibrant comme seules les plus grandes douleurs savent l'exprimer...
Puis voilà que la télé à cette époque nous passera le film "la colline de l'adieu" et bien sûr mes cahiers d'écolier vont récupérer les photos sur le Télé Poche...
Jennifer Jones pouvait rivaliser en beauté avec Han Suyin dont j'ai pu voir des photos d'elle jeunette sur la toile.
Les dernières lignes du livre si belles, restent l'un de mes passages préférés:
Regarde! dit l'enfant. Regarde!" Dressée un moment sur la pointe des pieds, j'avais tenté de saisir le Ciel avec mes mains? "Regarde!" Dans mes mains vides et ensorcelées, je tiens un trésor fabuleux: le vide immense du Ciel, la vacuité de l'espace et la magie des barques du temps. Vois comme cela m'a transformée: je suis à présent couronnée de néant, enveloppée d'absence, trônant sur rien, impératrice de cette gloire excessive: la splendeur et la richesse de l'amour et de la mort.
Je m'assieds et je rêve comme si...
Comme si mon rêve était réalité. Car maintenant, pareille à Marc, je ne sais plus ce qu'est la réalité et ce qu'est le rêve.Et si c'est un rêve, c'est alors que j'ai fait un rêve merveilleux pour m'abriter de la nuit, et même le souffle du ciel peut le faire envoler.
J'ai fait un rêve merveilleux. J'ai rêvé de la vie et de l'amour et de la mort, du rire et des larmes, du bien et du mal, et de toutes ces choses qui sont égales sous le Ciel qui égalise toutes choses.
Un rêve merveilleux, ma multiple splendeur.
(A suivre encore sur cette auteure)
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