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    2 jours sans rien écrire et pour cause, le weekend n'a pas été de tout repos... Voici un peu plus d'un an que nous avons acheté cette maison et bien que le plus gros soit fait, il reste encore à faire et puis entretenir ce qui a été fait. Bref, si pendant les congés on a levé le pied, on s'est remis au travail. J'ai passé une après midi entière à nettoyer le potager qui en avait besoin à cause de pluies continuelles qui ont fait naître des tas de pissenlits et autres indésirables, j'ai poncé puis repeint un banc de jardin dont la couleur noir ne me plaisait pas, j'ai tondu, nettoyé mes plates-bandes...et sans compter l'emploi du temps normal  et journalier de la maison...et voila, le soir j'étais sur les rotules et mâchée de partout...mais contente de moi.Quand à Freddy, il a poncé et traité les marquises et la pergola. Sans compter qu'il a aussi détapissé l'entrée pour la peindre , qu'il m'a relooké le porte manteau, le miroir et le meuble qui sont les éléments de cette entrée.



    L'entrée située au nord, nous avons préféré la peindre en blanc afin de lui donner le plus de luminosité.

    Du coup, ce porte manteau et ce meuble qui étaient couleur chêne foncé et que j'avais fini par prendre en horreur, tant je les trouvais si tristes les voici avec un petit look sympa.
    Quand au nécessaire de toilette; c'était celui d'un oncle de Freddy qui était un petit curé de campagne. Toujours émouvant de posséder des objets intimes de nos anciens...
     Bonsoir à tous, je ferai mes visites demain car ce soir encore je vais récuperer des forces pour entamer une bonne semaine

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  • 3 petits d'homme viennent de quitter le 14 rue Bouteille. Ils vont jouer au jardin des Chartreux. La grande soeur connaît le chemin par coeur et peut ainsi s'y rendre comme une "grande". Vite fait de passer devant chez la crémière, longer la rue Touret, ignorer la grande école, ignorer l'immeuble qui un jour sera décoré d'une gigantesque fresque représentant les plus illustres lyonnais et enfin arriver quai Saint Vincent. Leur trajet semble long jusqu'à l'impasse Gonin et encore plus long lorsqu'ils entament la montée jusqu'au jardin...

    Le jardin des Chartreux

    (impasse Gonin, photo prise en 2010)

    Ah, ces arbres immenses! Les petits d'homme n'avaient rien à craindre du soleil qui se faisait terrible certains jours car les branches  se rejoignaient, formant une défense invincible aux rayons et leur offrant la plus sûre des protections.
    C'est une belle journée où les oiseaux les accompagnent de leur chant. Il faudra bien des années avant que la grande soeur mette un nom sur ces oiseaux, des années avant qu'un chant, lors d'une autre promenade solitaire et qu'alors, y prêtant cas, le flou de sa mémoire se dissipe et la transporte au jardin des Chartreux. Les merles étaient les compagnons de ce jour de sortie.

    Le jardin des Chartreux

    (photo prise en 1995)

    Le jardin des Chartreux

    (photo prise en 2010)
     

    Le jardin a plusieurs paliers. Eux, doivent s'arrêter au 1er. Interdit d'aller plus haut. La grande soeur, un jour ira s'aventurer jusqu'au dernier. Elle reviendra très vite à celui qu'elle appelle "le petit jardin" car il est dans un enclos et ce qu'elle découvre avec celui du haut, c'est qu'on n'en voit pas les limites et qu'en plus, une route le borde.
    Les 3 petits d'hommes n'ont pas de compagnons de jeux. Ils n'en éprouvent pas l'utilité, ils ont l'habitude de jouer ensemble... et puis, et puis... tous ces autres enfants vêtus endimanchés n'ont rien de commun avec eux qui sont venus pour jouer et qu'on a vêtus en conséquence pour leur permettre de se salir le cas échéant. Alors, ils sont libre de leurs mouvements, libre de s'asseoir à même le sol, grimper , sauter, tomber, se traîner... bref, toute la panoplie de la liberté.

     

    Le jardin des Chartreux

    (le jardin du haut, photo 2010)

    Le jardin des Chartreux

    (photo 2010)

    Epilogue: il est des lieux qui s'évanouissent avec l'enfance...le jardin du bas  ou "petit jardin" n'est plus accessible, le voici  devenu privé  pour une autre utilité.

     

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  • Elle a fini par revenir mais tant d'années se sont écoulées que l'angoisse l'étreint à l'idée que tout ait disparu.Disparu le quartier de son enfance? Elle n'ose y croire mais 30 ans... 30 ans c'est si long et si court pourtant sur l'échelle du temps.
    Sauront-ils se reconnaître elle et lui?
    Elle a longé les quais de la Saône et soupir...soupir de soulagement, la passerelle St Vincent est toujours là, cette passerelle cause d'angoisse lorsqu'il fallait la traverser, cette angoisse du fleuve sous ses pieds ...image fugitive car voici lui faisant face son quartier et l'école en pleine ligne... son école!
    Surprise, elle découvre son entrée qui a changé de place. La rue Touret qui faisait face au bâtiment et donnait directement vers son habitation est maintenant une impasse réduite de moitié et a supprimé l'entrée d'origine...
    Déroutée par ce changement, elle s'approche...

    ( ploto prise en 1995)

    ...elle se colle à la grille.
    Pourquoi les cours de notre enfance nous paraissent si immenses, si longues à parcourir d'un bout à l'autre alors qu'un jour, les voilà à nos yeux si réduites?
    Mais les yeux voilent la réalité et...
    "Passez pompons les carillons
    Les portes sont ouvertes
    Passez pompons les carillons
    Les portes sont fermées
    AAAAAAAAAAA...clef!"
    La petite fille dans la longue chaîne que forme ses compagnes attend avec impatience d'être enfermée dans ce pont que forment deux autres petites filles.
    Elle attend, elle attend, passe et repasse sous le pont.
    Oh, ne pas être la dernière choisie, pas la dernière.
    " Passez pompons les carillons...'
    La chaîne est longue, le temps est long, si long!
    "AAAAAAAAA.....clef!"
    C'est son tour, elle est émue, si émue qu'elle ne pense plus à regarder, compter celles qui restent...si elle est dans les dernières ou encore au milieu.
    " Alors tu choisis quoi?"
    Oui, au fait, elle choisit quoi? Car maintenant son choix décidera de laquelle des deux petites filles elle sera le défendeur.
    Peu lui importe, elle choisit au hasard l'un des deux mots que les années ont envolé, dissipé...elle avait été enfin choisie...
    "Passez pompons les carillons..."
    Les voix s'éloignent, les petites filles s'évanouissent doucement des lieux et l'univers aussi lentement reprend forme...

    (ploto prise en 2010)

    Souvenir: Lyon

    (photo prise en 2010)

     Je suis revenue deux fois à Lyon sur les pas de mon enfance avec beaucoup d'émotion car le quartier n'a pour l'instant que peu changé.

    (mon école maternelle, photo en 1995)

    (école du petit frère, époque où les classes n'étaient pas mixtes, photo prise en 1995)




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