En cherchant d'anciennes journées dans les photos, je suis tombée sur celles ci. Ce ne fut pas une journée mais un week-end avec une bande d'amis . Il y a 20 ans nous avions décidé d'aller voir ces lacs créés par Franco qui avaient coûté la vie à bien des villages. Sur l'un d'entre eux nous avions pu voir le sommet du clocher de l'église qui, seul, émergé.

Nous avions installé notre campement au bord d'un de ces lacs. A cette époque nous avions un  volkswagen pour circuler.

Une vieille ruine pour tout décor... Entre le lac et elle, cela donnait un certain charme à nos yeux.

C'était l'année 1995 avec ses petits bonheurs tout simple

Au bord de la route, rencontre insolite avec des chevaux en totale liberté.

Des drôles de dunes faites de gravillons gris occupaient le paysage à quelques kms du campement. On se serait cru face à un paysage lunaire de tant de dénuement. C'est fort peu rassurée que j'ai grimpé sous l'insistance de Freddy qui voulait me prendre en photo. Heureusement, ceci n'a pas duré longtemps et la pose qu'il désirait n'a pas pu se faire car la Guardia Civil qui passait dans ce lieu pourtant désert m'a gentiment fait comprendre de descendre...et ensuite de partir.

Vivre à la campagne a ses petits  avantages. Ici,  voisins ou amis sont toujours  à vous faire profiter des fruits  et légumes de leur jardin. Aujourd'hui j'ai eu droit  à un petit saladier de cerises. 
Jusqu'à présent, cet hiver c'était les poireaux, une citrouille. L'été dernier j'ai eu d'un ami des Landes un cageot de pommes de terre de plusieurs variétés, des haricots verts que j'ai mis en sachet pour le congélateur tant il y en avait. Le papy  d'en face qui est tout seul nous fait profiter de ses blettes, tomates et figues...Et le pompon ce fut une année qui a été prolifique pour les cèpes où nous avons eu une cagette de ce délicieux  champignon dont j'ai congelé une partie pour le servir au repas de Noël. Bref, j'ai toujours quelque chose.
Comme moi, je n'ai jamais rien à leur offrir, c'est lors de sorties sur Toulouse ou autres  que je leur rapporte une gourmandise du pays.

« Si toute l’année il y avait des cerises, Messieurs les médecins n’iraient plus qu’en chemises.»

J'aime bien ce dicton qui rappelle les bienfaits de ce qu'offre la nature.

Et pour terminer une autre photo de mes pivoines prise aujourd'hui...

19 mai 2015: rien!

Je plagie ce pauvre Louis XVI dont j'ai suivi le documentaire sur sa vie ce soir sur la 2. Dans son journal, c'est cette annotation "rien " qu'il mettait devant certaines dates. Un 14 juillet 1789 c'est ce mot qu'il mettra... bien à tort.

Pour moi, aujourd'hui, le mien n'est pas à tort. Levée de bonne heure, le ciel s'est montré tel qu'hier,toujours aussi gris et  la pluie  aussi chagrine  mais les oiseaux montraient leur gaieté.
Tout n'est pas négatif pour certains me suis-je pensée.
Ce sont des jours où on aimerait rester sous la couette. Serait-ce le temps? Je me suis traînée toute la journée au travail et je n'aspirais qu'à une chose, retrouver le canapé et dormir. Ce que j'ai fait dès  ma journée terminée, vite sortir les petites et enfin dormir une petite heure.
Aujourd'hui j'étais métamorphosée en larve.
Des jours comme ça où une baisse d'énergie vous ferait hiberner.
Tout de même, terminons sur une douceur: mes 1ères pivoines  que j'ai vite photographiées car si la pluie continue, elles ne resteront pas longtemps en vie.