• Quittons ces douceurs des jours anciens pour revenir à des jours plus récents. Nous voici en 2011. Cette année là nous avions passés nos vacances dans le Perigors noir et au retour nous allions  nous arrêter pour 2 jours chez mon amie de toujours qui vit dans le Tarn. Cette dernière allait nous conduire sur ses lieux de promenade et je dois dire que ce village qu'elle me faisait découvrir m'a rempli les mirettes...comme on dit.

    Bruniquel se situe sur un piton vertigineux surplombant le confluent de la Vère, qui vient de l'Albigeois, et de l'Aveyron au sortir des gorges du même nom, creusée dans le causse de Limogne. Petit village médiéval du Quercy dont les châteaux (vieux et jeune) surplombent l'Aveyron. Il se situe à 28 km à l'est de Montauban.
    Le château légendaire de la reine Brunehaut,domine d'un côté la falaise de l'Aveyron, de l'autre le village étagé à flanc de colline. Le lieu avait été attribué à la reine en 587 jusqu'à son exécution en 613, ses cheveux attachée à la queue d'un cheval. En 1211 le troubadour Guilhem de Tudèla, co-auteur de la « Chanson de la croisade » s'y réfugie chez Baudouin de Toulouse (demi-frère du comte Raymond VI de Toulouse) qui livre Bruniquel aux Croisés et est pendu comme traître en 1214, à Montauban.
     Après la croisade, le village connut un grand essor au Moyen Âge car il se trouve sur le chemin des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. La majorité des maisons ont été construites entre le XIVe et le XVIe siècle, essentiellement en pierre, mais il en existe également à colombage. La plupart des ruelles tortueuses ont conservé leurs pavements et c'est au sommet de la principale que l'on trouve les châteaux, quasiment suspendus au-dessus du vide. (Source sur le Net) .

    Bruniquel

    De nouveau nous voici en train de grimper comme lors de nos vacances en Dordogne qui regorgeait de châteaux...

    Bruniquel

    Des ruelles pavées...

    Bruniquel

    Aux vieilles pierres, la nature se mêle...

    Bruniquel

    La fresque au dessus de cette ancienne porte  a attiré mon regard...

    Bruniquel

    Témoignage peut-être de la situation des anciens propriétaires...

    Bruniquel

    J'ai découvert aussi cette plaque de ce peintre que je ne connaissais pas.

    Marcel Lenoir, dont son vrai nom était Jules OURY, est né à Montauban en 1872 dans une famille d’orfèvre et décèdé à Montricoux (Tarn et Garonne) en 1931.
    Il réalise entre 1920 et 1923, pour l’Institut Catholique de Toulouse, une fresque monumentale de 63 m2 célébrée dans le monde des arts : Le Couronnement de la Vierge. Celle-ci est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis le 13 février 1996.
    Dans ses fresques, Marcel-Lenoir, chevaucheur d’idéal, fait communier l’humain et le divin. En homme indépendant, guidé par sa religion esthétique, il lègue alors une œuvre personnelle, moderne, qui se distingue parmi l’ensemble du patrimoine dédié à la fresque.(Source: In Situ, revue des patrimoine)


    J'avais hésité à prendre la maison en photo tant je me demandais si c'était bien celle là. Et sûrement que c'était la bonne car en courant sur le Net je vais apprendre qu'il s'était installé à Bruniquel dans une grange.

      

    Bruniquel

    Enfin nous allons arriver aux châteaux, château le vieux et château le jeune.
    Emouvant car ici fut tourné le film "le vieux fusil" avec les inoubliables acteurs Philippe Noiret et Romy Schneider.

    Bruniquel

     

    Bruniquel

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  • Tant à dire sur nos grands-mères qui n'ont plus rien à voir avec celles d'aujourd'hui pour être jeunes si ce n'est dans leur corps mais dans leur tête, indépendantes, coquettes et actives encore professionnellement; nos grands-mères d'hier pourtant, n'ont pas à rougir ni démériter de cette comparaison.
    La mienne, celle du côté paternel était née en 1908.

    Marguerite
    Elle était née d'une 2ème union. Difficile d'en savoir plus mais il semble que son père était veuf. Il fallait lui arracher les mots pour parler du passé. Sur cette photo, elle avait 12 ans et déjà un caractère bien trempé. Surprise par son âge en lui voyant des chaussures à talons, elle me dira que son père n'était pas du tout d'accord mais elle avait fini par gagner. Il est vrai qu'elle devait être un peu chouchoutée, unique enfant du couple bien qu'elle avait une demi-soeur de ce précédent mariage.
    A cet âge, elle travaillait déjà, ce qui explique aujourd'hui, quand je relis ses lettres d'y voir l'ortographe d'une écolière... elle avait quitté l'école de bonne heure.
    Un jour qu'elle était avec moi en voiture, elle me montrera le long de la Garonne, la maison de son enfance. Chaque fois que je repasse à cet endroit de Toulouse, j'essaie vainement de me souvenir laquelle était-ce...pas moyen bien qu'il en reste quelques-unes.
    Ma grand-mère était fière d'être Toulousaine...disons plutôt, fière d'être une fille de la ville alors que mon grand-père était un campagnard. Petit défaut chez elle, cette supériorité qu'elle voyait sur lui.
    Mon grand-père, d'une placidité à toute épreuve et pour la tranquilité du foyer, ne la remettait jamais en place.

    Marguerite

    Autant mon grand-père aimait la nature, parcourant en vélo ou en mobylette des lieux  à la recherche d'un joli coin de pêche, autant ma grand-mère se voulait "femme de la ville". Ils étaient pourtant de simples ouvriers mais elle n'en faisait rien paraître . Mon frère aîné qu'ils avaient élevé, me racontera qu'un jour, elle l'avait traîné à l'opéra  et qu'il avait fini par s'endormir, ma grand-mère sûrement humiliée, lui avait envoyé une bonne paire de gifles.
    Avec mon grand-père c'était tout-autre, lui, l'avait emmené au concert des Zoo avec Léo Ferré . Un souvenir éblouissant pour lui.
    Il m'a fait rire en  évoquant cet autre souvenir où ce jour là, se rendant à Najac pour les vacances, ma grand-mère s'était trompé de train et que mon grand- père avait les billets et l'argent sur lui (car lui, s'y rendait en mobylette comme je l'ai raconté sur une autre page).
    Elle était une très bonne cuisinière mais je crois que j'avais fini par prendre en grippe, l'éternel riz au lait au dessert, tant le repas était copieux.
    Ces repas aussi me font sourire. Mon grand-père si lent, si cool, ne voyait jamais ni fromage, ni dessert. Il faut dire qu'avant de se mettre à table, il avait toujours le même rituel...les toilettes avec un temps fou à l'intérieur et le lavage des mains qui là aussi semblait interminable. Bref, ma grand-mère n'avait pas la patience d'attendre et encore moins lorsqu'il mangeait.
    Là aussi, son caractère débonnaire le laissera impassible devant l'attitude de ma grand-mère.

    Marguerite

    Elle était coquette mais ses bijoux étaient tous en plaqué or. J'ai une bague à elle dans ma boîte à bijoux, une bague avec un grenat. Du bon plaqué qui n'a pas bougé.
    Une scène qui m'a frappée, elle était déjà âgée, un jour ,elle avait grillé un bas car bien sûr, c'est une génération qui n'aurait pas mis des collants, et bien ce bas elle avait refait la ligne...incroyable!
    Ma grand-mère n'a jamais voulu de lave-linge, elle faisait tout à la main et la lessive c'était " Bonux" et jamais, elle n'en aurait utilisé une autre.
    L'elecroménager c'était " Philips" et là aussi, on n' aurait jamais pu  lui faire changer de marque.
    C'était une bonne ménagère...trop.
    Elle décapait le plancher à 4 pattes pour le recirer ensuite...d'où la corvée des patins quand je venais les voir.Un jour mon grand-père fera cesser tout cela en faisant installer un lino.
    Et bien, elle n'a rien dit, elle , si maîtresse chez elle.
    Elle avait beaucoup de caractère, pourtant mon grand-père était maître du porte-monnaie. C'était lui qui tenait le budget, réglait les factures et les dépenses. Ma grand-mère travaillait que quelques heures et cela suffisait à avoir une petite indépendance peut-être. Là dessus, elle n'en disait rien. 
    Je les aimais beaucoup, sur ma table de nuit, une photo d'eux ne me quitte jamais....
    Je n'ai jamais eu de calins de leur part mais ils m'aimaient à leur manière. Dans leurs lettres j'y retrouve des mots qui en disent long sur leurs sentiments comme "ma chère petite fille"...

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  • De reprendre ces livres , je me replonge vers des passages, des chapitres qui m'avaient attirés...parfois aussi, un peu de désillusion pour ne pas y retrouver l'émotion vécue lors de la  1ère lecture mais étonnée de ne pas avoir été sensible  à ce moment là devant telle scène ou de certains vers de l'auteur. Les années qui passent modèlent sûrement les sentiments, la naïveté ou l'innocence de l'âme...

    Oh, je serais bien prétentieuse d'en faire une analyse, bien trop difficile... pour moi, les mots seuls, comptent. Juste ce qu'ils transmettrent en émotion.
    Ce vieux livre possède une partie biographie, le reste est  un long poème de Lamartine:  le journal d'un prêtre qui va vivre un amour platonique .
    Et dans ce long poème , Lamartine déploie une grande sensibilité  devant la nature. Nombreux sont  les vers qui magnifient ces lieux que foule Jocelyn.

    La fratrie Brontë me laisse admirative devant ce génie littéraire que dés l'enfance ils possédaient...

    Sans conteste, il aurait pu être le génie de cette famille...d'ailleurs elle en avait l'espoir mais  l'enfant  et l'adolescent qui avait une imagination si féconde, créant ce monde de Gondal et d'Angria en vers et en proses avec ses soeurs, une telle dépense de lui même pour décrire la vie et amours de ses personnages imaginaires qu'à l'âge de 21 ans toute source d'invention était tarie en lui.
    Ecorché vif, on peut le sentir à travers ses poèmes si noirs . D'ailleurs il est dit de lui qu'il est un piètre poète et n'arrive pas à percer. L'humiliation aussi de voir ses soeurs elles, réussir. Fragile à cause de ses sentiments, il crée le scandale avec une liaison adultérienne et cette déception sentimentale qui va suivre le plongera dans le désespoir, adepte du laudanum, alcoolique, tout ceci l'entraine vers la déchéance totale. Il mourra comme ses soeurs assez jeune(1817-1848) , de la tuberculose. En attendant, Daphné Du Maurier nous fait vivre comme des témoins invisibles , cette si brève vie en vivant son enfance   l'écoutant déclamer ses vers,  partageant ses rêves, ses pleurs, ses angoisses...oui, nous sommes transportés dans son monde infernal.

    Elle aussi a ses démons...forte et tellement sensible. J'aime bien avoir affaire à de vieux livres. Aujourd'hui, on a découvert tant d'autres documents sur cette famille que les biographies analysent trop les personnages
    La vie d'Emily est de bonne heure rythmée par les taches ménagères, mais la part est belle pour les études même si elle a quitté l'école à 6 ans. La fratrie étudie à la maison. Ils ont tous le goût pour l'étude et l'art n'est pas négligé aussi, chacun apprend à jouer d'un instrument, à peindre, à dessiner.

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